jeudi 29 janvier 2009

Une belle journée de lutte

Chanson dédiée ce 29 janvier 2008 aux réquisitionnés, aux SDF, aux contraints, aux harcelés, aux précaires, aux salariés malades, aux amiantés, aux irradiés, aux submergés de boulot, aux désespérés d'en trouver un, à ceux qui n'en ont plus, bref, tous ceux qui ne peuvent pas descendre dans la rue parce qu'ils y vivent déjà, ou qu'ils sont empêchés...



lundi 26 janvier 2009

Ce n’est pas à la population de payer la crise

Déclaration politique commune sous-signée par une série de formations de la gauche française - Janvier 2009

Les classes populaires sont durement touchées par la crise. L'inquiétude pour l'avenir grandit. La politique du pouvoir est plus que jamais au service des privilégiés. L'heure est à la riposte. Les organisations signataires de cet appel défendent des propositions pour une autre politique, et s'engagent dans le soutien et la participation aux mobilisations, notamment à la journée interprofessionnelle de grèves et manifestations du 29 janvier.

En deux mois, le nombre de chômeurs a augmenté de plus de 100 000. Dans les entreprises privées, sous couvert de crise, les plans de licenciements se multiplient et le chômage partiel touche des secteurs entiers. Les intérimaires et l'ensemble des précaires sont touchés de plein fouet. La remise en cause des droits des chômeurs continue. 
Au nom de la lutte contre « les déficits », le pouvoir a réduit les budgets publics, a privatisé, mis en concurrence « libre et non faussée » les services publics. C'est un véritable plan de mutation libérale et de privatisation qui s'accentue avec les suppressions d'emplois publics.

Le gouvernement il y a encore quelques mois nous annonçait que « les caisses sont vides ». Depuis il a trouvé des centaines de milliards (plus de 428 milliards d'euros) pour sauver les banques, assurances et autres organismes financiers. Les divers « plans de relance » ici et là dans le monde n'ont qu'un seul objectif: maintenir les profits des grands groupes capitalistes. La crise est une crise européenne et mondiale. Dans ce contexte, nous devons également nous mobiliser pour une Europe sociale, écologique, démocratique, féministe.

Des résistances existent ! Des salarié-e-s se mobilisent contre les licenciements, organisent des manifestations avec le soutien de la population. Les mouvements dans l'Education Nationale, notamment des lycéen-ne-s et de leurs professeur-e-s montrent qu'il est possible de faire reculer ce gouvernement. Des familles mal-logées ou sans logis se battent pour l'application de la loi de réquisition des logements vides. Les salarié-e-s sans papiers poursuivent la lutte pour leur régularisation. Nous sommes parties prenantes de toutes ces résistances et nous nous inscrivons dans les prochaines mobilisations de janvier, Education Nationale le 17, Santé et Hôpital Public le 24, grève interprofessionnelle et manifestations de masse du 29 janvier.

Une autre politique est possible, en s'attaquant aux profits et à la spéculation financière, en remettant en cause la rémunération du capital. Il faut donner la priorité aux salaires et aux droits sociaux, mettre à contribution les profits et les dividendes versés aux actionnaires, en remplaçant le « bouclier fiscal » pour les privilégié-e-s et les spéculateurs par le bouclier social permettant au plus grand nombre de vivre mieux.

Nous exigeons l'augmentation des salaires, du SMIC, du minimum vieillesse et des minima sociaux. Nous proposons l'annulation du paquet fiscal de l'été 2007; une redistribution du budget de l'Etat pour répondre aux besoins sociaux et développer les services publics à tous les niveaux; une réforme de la fiscalité afin que les entreprises ne puissent plus, comme aujourd'hui, privilégier la spéculation au détriment de l'emploi et des conditions de travail.

Nous nous opposons aux licenciements, exigeons le droit de veto suspensif des salarié-e-s sur les licenciements. Nous exigeons le maintien du contrat de travail, le maintien de l'intégralité des revenus et des droits des salariés mis au chômage technique.

Nous réaffirmons le principe du CDI comme référence du contrat de travail dans le privé et de l'emploi statutaire dans le public. Nous défendons les reprises autogestionnaires d'entreprises par les salarié-e-s. Nous refusons toute aide publique aux entreprises qui licencient.

Nous agissons pour la suppression des paradis fiscaux, pour une appropriation publique du système de crédit permettant une autre politique d'investissement au service de l'emploi, du logement social, des services publics et de projets prenant en compte l'urgence écologique.

Nous voulons remettre en cause le pacte de stabilité et les directives européennes de privatisation; agir pour un nouveau type de développement; pour combattre toutes les formes de discrimination qui affectent le champ social; pour créer des emplois utiles sur le plan social et écologique. Nous proposons de dégager les moyens nécessaires à des objectifs de production économes en termes d'énergie et producteurs d'emplois notamment dans le domaine de l'environnement, des transports collectifs, du secteur des énergies renouvelables et du soutien à l'agriculture paysanne.

Nous voulons rompre avec les logiques financières développées par l'Union européenne et ses institutions, en particulier la Banque centrale européenne.

Nous refusons les suppressions d'emplois dans le secteur public, exigeons l'annulation des 30.000 suppressions de postes décidés, le retrait de la privatisation de la santé (loi Bachelot), la création d'emplois socialement utiles (Santé, l'Ecole, Poste, Recherche, et de nouveaux services publics, du logement, de la petite enfance, etc.) Nous agissons pour la réduction du temps de travail sans flexibilité ni annualisation avec embauches correspondantes.

Les grèves et manifestations comme celle du 29 janvier expriment les colères et amplifient les luttes. Une riposte populaire d'ensemble est urgente. Nous nous engageons à mettre toutes nos forces au service de la convergence des luttes contre les licenciements, la vie chère, le chômage et la précarité, et pour la défense et l'élargissement des services publics. C'est le moment !

Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo, Alternative Libertaire (AL), Association des Communistes Unitaires (ACU), Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), Les Alternatifs, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG)

mercredi 14 janvier 2009

Gaza : halte au massacre

MANIFESTATION à GRENOBLE
Samedi 17 janvier 2009
Rassemblement à 13h30 rue Félix-Poulat



Non, ce n’est pas le Hamas qui a rompu la trêve, mais Israël, par son refus de lever un blocus qui n’a fait que s’intensifier depuis 19 mois.
Non, Israël ne peut se prévaloir d’autodéfense en raison des roquettes tirées depuis la bande de Gaza. Non, ces roquettes tirées par désespoir ne justifient pas les attaques massives, les déluges de feu.
Oui, l’agression criminelle d’Israël contre la population de Gaza est bien la poursuite, depuis 40 ans et plus, d’une politique d’occupation militaire et de colonisation.

C’est la Palestine qu’il faut sauver !

Face au blocus à Gaza, à l’occupation, à la colonisation en Cisjordanie comme à Jérusalem et au morcellement progressif du territoire où il vit, le peuple palestinien résiste, et c’est son droit le plus élémentaire, en vertu des résolutions de l’ONU elles-mêmes. La première des violences dont découlent toutes les autres vient d’Israël, qui depuis 60 ans, jour après jour, dépossède les Palestiniens de leur terre (implantation de colonies, construction du Mur de la honte, restrictions multiples aux déplacements, ...)

Un million et demi de personnes assiégées, affamées depuis 18 mois, bombardées, punies en somme d’avoir voté majoritairement pour le Hamas : c’est un crime de guerre selon les termes de la 4ème convention de Genève (art. 33-bis).

Un million et demi de personnes qui subissent aujourd’hui une agression d’une violence sans précédent de l’armée israélienne (920 morts, dont 277 enfants et 97 femmes et plus de 4 000 blessés au 13 janvier 2009) c’est encore un crime de guerre !

Ces crimes ont été rendus possibles par l’impunité totale accordée à Israël depuis des années et le soutien actif dont il bénéficie au sein de l’Union européenne. Ils ont été encouragés par la décision récente du Conseil des ministres de l’Union européenne de « rehausser », c’est à dire renforcer sa coopération avec Israël.

Cette décision prise sous l’impulsion de la France l’a été contre l’avis du Parlement européen qui s’était prononcé pour son report. Il ne pourra y avoir de paix et de sécurité sans la fin de l’occupation, le démantèlement des colonies et la reconnaissance des droits du peuple palestinien à un État.
Face au massacre de civils, de femmes, d’enfants, ce n’est pas d’un couloir humanitaire dont la population à besoin, mais du retrait des troupes Israéliennes et d’une levée totale du blocus !

Nous exigeons :
L’arrêt du massacre
La levée immédiate et totale du blocus
La suspension de tout accord d’association entre l’Union européenne et Israël
Des sanctions immédiates contre Israël
La protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien


Premiers signataires : Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Palestiniens en France-Grenoble (APEF), Association dauphinoise d’Amitiés Franco-Libanaise, AMAL, Attac 38, ATI-CDR
(Tunisie), Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM), Centre d’Information Inter-Peuples (CIIP), Chrétiens et Proche Orient de Grenoble, Collectif Interuniversitaire pour la Coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP), Collectif de soutien aux Réfugiés politiques algériens (CSRA), Comité Catholique contre la faim et pour le Développement (CCFD), Comité de
Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens (CBSP), Coordination iséroise de soutien aux sans-papiers, Courant Continu, Cultures et Dialogue, Échirolles-Palestine-Solidarité (AFPS), Évasion (Échirolles), Femmes en Noir, France Amérique Latine Isère (FAL 38), Gières-Palestine, Iran-Solidarité, Islam & Paix, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Ligue des Droits de l’Homme, Ligue pour la Défense des Droits de l’Homme en Iran, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté (LIFPL), Maroc solidarités Citoyennes, Mouvement de la Paix, Mouvement Républicain et Citoyen, MRAP, Muslim’mag, Nil-Isère, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche, Pas à Pas, Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), Pont Culture Franco-Syrien, Pour une alternative à gauche (PAG 38), Secours Catholique, Solidarité avec les groupes d’artisans palestiniens (SGAP), SUD-PTT, Union Juive française pour la Paix (UJFP).

Gaza : Déclaration de Julio Escalona (Vénézuela)


Déclaration de Julio Escalona, représentant du Venezuela au Conseil de Sécurité de l’ONU :

“Nous sommes confrontés à un des moyens les plus sombres des guerres du monde contemporain : porter des coups à une population civile pour casser son moral, détruire son esprit de résistance, faire plier toute envie de lutte et pousser la personne à croire qu’un esclavage “bénin” est préférable à resister pour la liberté. Dans ce contexte, la destruction du Hamas, supposé être un objectif, serait un “dommage collatéral.

“L’Etat d’Israel continue à semer du vent et continuera à récolter des tempêtes. Aucun tyran n’a pu répandre la dernière goutte de sang d’un peuple. Avant que cela n’arrive, les peuples se sont levés et ont triomphé. Ce fut l’expérience de la Résistance contre le nazisme pendant la Deuxième Guerre Mondiale, expérience qu’ils semblent avoir oubliée.

“Chaque bombe à fragmentation, à unranium appauvri ou au phosphore (dont l’usage constitue un crime de guerre), sème la mort, mais aussi la haine, qui va s’inscrire dans les gènes de génération en génération. Vous êtes en train de couver des millions d’être humains suicidaires qui se multiplieront de par le monde, et ni vous ni personne ne connaîtra la paix.

Le représentant du Venezuela a lu le communiqué officiel annonçant l’expulsion de l’ambassadeur d’Israel :

Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela est mis en présence une fois de plus, ainsi que tous les Peuples du monde, de l’horreur de la mort d’enfants et de femmes innocents, causés par l”invasion de la Bande de Gaza par les troupes israéliennes et par le bombardement impitoyable que, du ciel et de la terre, l’Etat d’Israel fait subir au territoire palestinien.

En ce moment tragique et révoltant, le Peuple du Venezuela manifeste sa solidarité sans restrictions avec le Peuple Palestinien héroïque, il communie avec la douleur qui accable les milliers de familles qui ont perdu des êtres chers, et il leur tend la main, affirmant que le le Gouvernement venezuelien ne prendra pas de repos tant qu’il ne verra pas sévèrement châtiés les responsables de ces crimes atroces.

Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela condamne catégoriquement les violations flagrantes du droit international qu’a commises l’Etat d’Israel, et dénonce l’ utilisation planifiée du terrorisme d’Etat qui place ce pays en marge du concert des nations.

Pour ces raisons, le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela a décidé d’expulser l’Ambassadeur d’israél et une partie du personnel de l’Ambassade d’Israél au Vénézuéla, réaffirmant son attachement à la paix et son exigeance de respect du Droit International.

Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela a donné des instructions à son représentant à l’ONU pour que, de concert avec la majorité des gouvernements qui le réclament aussi, s’exercent des pressions pour que le Conseil de Sécurité applique les mesures urgentes et nécessaires pour mettre fin à l’invasion du territoire palestinien par l’Etat d’Israel.

Le Président Hugo Chávez, qui a eu des rencontres avec de hauts représentants du Conseil Juif Mondial et s’est toujours opposé à l’antisémitisme comme à quelqu’autre type de discrimination et de racisme, lance un appel fraternel au peuple juif à travers le monde pour qu’il s’oppose à cette politique criminelle de l’Etat d’Israel qui rappelle les pires pages de l’histoire du XX° siècle. Avec le génocide du peuple palestinien, l’Etat d’Israel ne pourra jamais offrir à son peuple la perpective d’une paix et nécessaire et durable.

Caracas le 6 Janvier 2009

Puis il a terminé en disant :

“Vous [Israel] avez perdu la guerre du Liban en 2006. Vous n’êtes pas invincibles, certes, et un Tribunal de Nüremberg vous attend, pour vous juger comme criminel de guerre. Voilà votre avenir.

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