lundi 30 mars 2009

Remiller défends le pape


Lu sur le blog de Jacques Remiller, député UMP de la huitième circonscription de l' Isère (extraits):

"Alors qu'une fois de plus les propos du Pape ne sont que partiellement rapportés dans de trop nombreux médias, perdant ainsi leur sens réel, je déplore que la classe politique française se soit empressée de partir à la chasse aux sorcières ! [...]

Ce que le Pape a avant tout rappelé, c'est que la voie la meilleure, la plus prévoyante et la plus efficace pour combattre le fléau du sida et protéger la vie humaine réside dans une véritable éducation à la responsabilité, la recherche médicale et la diffusion des thérapies, et l'assistance aux malades."

La suite de ce plaidoyer alla Palestrina   ici

vendredi 20 mars 2009

Ce n'est qu'en raison du désordre croissant


CE N'EST QU'EN RAISON DU DESORDRE CROISSANT, DANS NOS VILLES, DE LEURS LUTTES DES CLASSES,
QUE CERTAIN D'ENTRE NOUS DECIDERENT DE NE PLUS PARLER DES GRANDS PORTS, DE LA NEIGE SUR LES TOITS, DES FEMMES, DU PARFUM DES POMMES MURES DANS LE CELLIER, DES IMPRESSIONS DE LA CHAIR,
TOUT CE QUI DONNE A L'HOMME SA RONDEUR, SA CHALEUR HUMAINE,
MAIS DE NE PLUS PARLER QUE DU DESORDRE, DONC, D'ETRE PARTIAUX, SECS, MELES A TOUTES LES AFFAIRES DE LA POLITIQUE, PRIS AU "PEU NOBLE" VOCABULAIRE DE L'ECONOMIE DIALECTIQUE,
AFIN QUE CETTE TERRIBLE PROMISCUITE DES CHUTES DE NEIGE -ELLES NE SONT PAS QUE FROIDES, NOUS LE SAVONS- DE L' EXPLOITATION DE L'HOMME PAR L' HOMME, DE LA CHAIR SEDUITE ET DE LA JUSTICE DE CLASSE,
NE SUSCITE EN NOUS UN ACQUIESCEMENT A CE MONDE DIVERS ET BARIOLE,
UN PLAISIR COMPLICE AUX CONTRADICTIONS D'UNE AUSSI SANGLANTE VIE,
VOUS COMPRENEZ... BERTOLT BRECHT

mercredi 11 mars 2009

Dogmes abjects


Ce fait divers s'est passé à Recife, au Brésil. C'est un peu dur, éloignez les enfants.

" Une petite fille de neuf ans se plaignait de maux de ventre. Le 25 février 2009, sa mère l’a emmenée au centre de santé, pour découvrir qu’elle était enceinte de jumeaux, suite à des viols répétés commis par son beau-père. Interrogée, Maria révèle qu’elle est victime d’abus sexuels depuis l’âge de six ans. C’est cette vie sexuelle précoce qui a provoqué un déclenchement de ses règles avant l’âge. Son beau-père a reconnu les sévices devant la police.

Le cauchemar n’est pas terminé. Maria a le droit d’avorter, elle se situe même dans les deux seuls cas qui permettent légalement l’avortement au Brésil : le viol et la mise en danger de la santé de la mère. Dans les autres situations, c’est impossible, comme dans le reste de l’Amérique latine, hormis à Cuba et dans la ville de Mexico où un référendum a récemment légalisé l’interruption volontaire de grossesse. Le ministre de la santé voudrait lancer un débat sur la question au Brésil, arguant d’une part que les grossesse précoces brisent les vies des adolescentes, et rappelant le nombre de femmes qui meurent en tentant des avortements sauvages. Des centaines tous les ans.

Dogmes abjects

Mais il se heurte à la détermination de l'Eglise catholique, prête à tout pour, au contraire, en finir avec les deux exceptions de la loi brésilienne. Elle vient de le démontrer avec l’histoire de Maria. Sa mère a été poursuivie par les autorités religieuses, qui ont convaincu le père de Maria de s’opposer à l’interruption de grossesse. La gamine a dû être transférée dans un autre hôpital, pour un avortement d’urgence, à quinze semaines de grossesse. L’enfant mesure 1,33m et pèse 36 kilos. Selon le directeur de la maternité, les risques pour sa vie étaient énormes, son corps n’étant pas prêt à porter deux enfants, sans même mentionner le drame psychologique. Maria a finalement réussi à se faire avorter il y a deux jours, mais l’Eglise vient d’annoncer l’excommunication de tout le corps médical responsable de l’acte." (...)
(extrait du récit de Lamia Oualalou - Blog de Mediapart)

La perversité des curés est à son comble : "un avortement est plus grave qu'un viol"... et manifestement, c'est même plus grave selon eux que trois ans de viols répétés sur une enfant et sur sa soeur à peine plus âgée...
A ce point d'ignominie intellectuelle, on ne peut que gerber. Le dogme, c'est la négation de l'homme. C'est un absolutisme aveugle. Des religions sans pitié ni pardon pour les femmes ne méritent pas de vivre..

Dom José Cardoso Sobrinho (c'est le nom de la vieille baderne de curé qui a conduit cette campagne odieuse) à été nommé au poste d'archevêque à Recife, par Jean-Paul II, en 1985, à la la place de Dom Helder Camara, qualifié en son temps "d'évêque rouge" pour assurer la reprise en main des fidèles.

Modeste consolation : les catholiques perdent 1% de fidèles par an.

vendredi 6 mars 2009

L'auto-entrepreneur, stade utime de la précarisation


Le gouvernement invente les auto-entrepreneurs. Ce nouveau statut permet depuis le 1er janvier 2009 aux salariés, chômeurs, retraités, étudiants ou autres - en somme à tout le monde - de développer une activité complémentaire pour augmenter leurs revenus.

Selon François Brottes, député PS de l' Isère qui s' est particulièrement opposé au statut d'auto-entrepreneur lors de son examen à l'Assemblée, ce statut peut amener le salarié "au stade ultime de la précarisation" : (...) " La question du pouvoir d'achat et des salaires est clairement posée. Si les gens sont obligés de faire des heures supplémentaires, de travailler le dimanche et de créer en plus leur boîte pour pouvoir survivre, il y a un petit problème. Cela montre qu'il y a une très mauvaise répartition entre les revenus financiers et les revenus du travail. Le statut d'auto-entrepreneur, c'est le stade ultime de la précarisation. Ce dispositif permettra à une entreprise de demander à son salarié de renoncer à son contrat de travail et de devenir son propre patron. Comme, par ailleurs, le gouvernement a fait sauter la possibilité de pouvoir faire requalifier en salariat le lien de subordination entre un client et son unique fournisseur, on aura une logique d'externalisation du salariat. Tout cela au prétexte que les gens ont le droit d'organiser leur travail. C'est une fausse liberté qui est organisée. Tout cela obéit à une logique parfaitement organisée, traitée dans différents textes du gouvernement, qui consiste à vider le statut du salarié de sa substance." (...)
Extrait d'une interview donnée au journal Le Point. Texte complet ici

Dernier article

Contre le business des réseaux sociaux privatifs et leurs nuisances

Quatre ans après la première édition de ce texte en avril 2013 (!) les réseaux sociaux privatifs ont tout bouffé (dans l'espace pub...