lundi 27 septembre 2010

La langue de Rachida




Rachida Dati était l'invitée d’Anne-Sophie Lapix dans Dimanche Plus (Canal Plus) le 26 septembre. Au cours de l'émission l'es-garde des Sceaux de Sarkozy se lance dans une longue tirade indignée contre les fonds d’investissements étrangers : "Quand je vois certains qui demandent des taux de rentabilité à 20/25 % ..."  et c'est le gros lapsus, exceptionnel dans l'éneaurme. Naturellement le numéro de Vertu outragée, s'envole dans la rigolade générale, et depuis, le Net n'en finit pas de bruisser...
Pourtant il n'est pas interdit de penser que Rachida ait été sincèrement choquée par cette course au rendement insoutenable. 
Actuellement, selon le journal le Monde, les investisseurs, effrayés par la Bourse, cherchent frénétiquement un placement sûr. "Un Français de Londres travaillant dans la finance a liquidé son portefeuille boursier et m'a chargé d'acheter, pour 15 millions d'euros, une dizaine de beaux appartements à louer" témoigne un gérant de portefeuille. 
Résultat : Le prix moyen du m2 frôle les 7000 euros à Paris, où il est devenu impossible d'acheter un logement au commun des mortels, même friqué !  R.Dati qui est Maire du VIIème arrondissement, savait donc sûrement de quoi elle causait.
JMB 



Rappelons que le lapsus, cette trahison subliminale, est accidentel et non reproductible. 

Voir aussi Media-Porte  n°3 : "la phrase politique du week-end c'est celle de Rachida Dati"

samedi 25 septembre 2010

60 ans etc, fin et suite

par l' Union syndicale Solidaires


Une fois de plus le gouvernement Fillon adopte une attitude totalement fermée, malgré plus de 3 millions de manifestant-e-s qui refusent le projet de loi. L’intoxication gouvernementale sur l’inéluctabilité du report à 62 ans de l’âge légal du droit au départ et à 67 ans pour une retraite sans décote ne fonctionne pas. L’aggravation des injustices et des inégalités engendrées par leur contre-réforme et le choix de faire supporter l’essentiel du financement par les salarié-e-s ne passent plus.



Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, l’idée qu’il existe des alternatives crédibles grandit de jour en jour notamment celles appuyées sur une nouvelle répartition des richesses pour maintenir et améliorer le système de retraites par répartition.


Tous et toutes dans la rue, le samedi 2 octobre !


Au lendemain de la journée de grève et manifestations du 23, l’ensemble des organisations syndicales nationales appellent à des manifestations partout en France le samedi 2 octobre.


Prolongeant les très fortes mobilisations du 7 et du 23 septembre, les manifestations du samedi 2 octobre permettront de nous rassembler encore plus nombreuses et nombreux : salarié-e-s du secteur privé et du secteur public, chômeurs/ses, retraité-e-s, jeunes, nous serons des millions dans la rue pour exiger le retrait du projet de loi concocté par le patronat et le gouvernement.


La lutte s’enracine dans le pays


Le 23, il y a eu énormément de manifestant-e-s et aussi beaucoup de manifestations dans des petites villes où cela n’est pas courant : c’est un signe fort du rejet très massif du projet de loi, dans l’ensemble de la population. De même, la participation des salarié-e-s du secteur privé aux manifestations se renforce. Des blocages ont été organisés de manière unitaire dans plusieurs zones industrielles.


La construction d’un mouvement reconductible est nécessaire


L’Union syndicale Solidaires affirme qu’un affrontement central avec le gouvernement est nécessaire pour gagner. Plusieurs assemblées générales représentatives de grévistes se sont prononcées en ce sens. Des syndicats, et pas seulement Solidaires, prennent position pour la grève générale. Un appel de syndicalistes unitaires circule : www.syndicalistesunitaires.org L’idée de grève générale progresse. Nous pensons qu’il est de la responsabilité des organisations syndicales de donner aux salarié-e-s tous les outils pour la construire.


Unité dans l’action, pour gagner le retrait du projet !


Six organisations syndicales ont décidé de repousser la prochaine journée nationale de grèves et manifestations au 12 octobre. Encore une fois, nous regrettons ce refus de « battre le fer quand il est chaud » et n’avons pas signé le communiqué décidant cette date bien éloignée ; mais nous en prenons acte et réaffirmons notre volonté de tout faire pour que les salarié-e-s gagnent le bras de fer engagé par le gouvernement.


L’Union syndicale Solidaires


· appelle à une forte mobilisation nationale le 2 octobre


· soutient les grévistes qui ont reconduit le mouvement


· réaffirme la nécessité d’un mouvement de grève d’ampleur, le plus rapidement possible.

Autres articles et communiqués de  l'union syndicale Solidaires 

Vous trouverez les textes du gouvernement,les déclarations des confédérations syndicales, et tous les outils dont vous avez besoin : pancartes à imprimer, slogans percutants, supports de formation, lettres ouvertes … réunis sur le site Retraites-Enjeux-Débats

mercredi 22 septembre 2010

60 ans, pas un an de plus, pas un sou de moins !

Franchement, la journée du 23 septembre se présente bien mieux que le 7...

Cliquez ici pour consulter une liste syndicale d' appels à la GREVE RECONDUCTIBLE. 



Presentation en plein ecran

lundi 13 septembre 2010

Le 7 septembre et après

Nous avons tous encore en tête la manif du 24 juin 2010 à deux millions et puis... rideau.

Nous avons tous encore en tête la sortie sans gloire des Bleus en Afrique du Sud, qui mis une bonne moitié de la France sur le flanc, et annonçait un été gentiment morose, et en plus, frisquet pour la saison.

Nous n'en avons pas fini des révélations tombées à point nommé sur les relations incestueuses Sarko-Woerth-Bettancourt. Révélations qui en s'accumulant jour après jour finirent par l'emporter sur la torpeur d'une actualité lénifiante, festivalo-sécuritaire, grand-guignolesque, orchestrée par un personnel gouvernemental aux ordres. Révélations qui ont filé un coup de fouet au bon peuple, un regain de combativité certainement très supérieur, sur les plages et dans les usines, à la somme des discours entendus dans les universités d'été de la gôche tout entière depuis la Libération.

D'ailleurs...

Nous avons tous au coeur la réussite en masse dans la rue du 7 septembre 2010.

Beaucoup ont bien noté quelques unes des perles égrenées par Bernard Thibaud à la Fête de l' Huma 2010, dont celle-ci : " Le blocage des transports, c'est pas compliqué du tout, on sait faire. Mais c'est pas notre stratégie syndicale. Notre stratégie syndicale repose sur la masse des travailleurs engagés dans une lutte".

D'autres n'oublieront pas la maladresse crasse du secrétaire isérois de l' UD CGT,  Patrick Brochier. Sa lettre de chantage aux "partenaires" de l'intersyndicale a fait le tour des boites militantes, et obtenu le retentissement public qu'elle méritait. Ce cas d'école éloquent, modèle d'oukaze bureaucratique chimiquement pur, rendrait presque admiratif dans les écoles de formation trotskystes.

Alors quoi ?

Au risque de décevoir, je n' ajouterai pas une philippique de plus à celles, pléthoriques, qui s'accumulent dans ma boîte à courriels, agonisant à qui mieux-mieux ces chefs syndicaux debouts sur la pédale de frein et leurs attermoiements calculés, tandis que cette fameuse base plus déterminée que jamais à faire la peau de la contre-réforme honnie Sarko/Woerth attendrait l'arme au pied que tombe la consigne de mobilisation générale de l'intersyndicale pour bloquer la France-qui-se-lève-tôt.

Les salariés français ne sont pas si cons. Ils savent. Beaucoup sont chômeurs,  fin-de-droits, isolés, précaires, sans-papiers, placardisés, pressurés, harcelés, surexploités,  menacés de licenciement... Le salariat est un iceberg. Le syndicalisme en est la minuscule pointe émergée. Et l'on ne voit que la pointe émergée....Ne cherchons pas plus loin la source des difficultés.
Ce régime est grillé. La question n'est pas de savoir quand il finira par tomber, mais comment ?
La colère qui monte n'est pas prêt de tomber. J'en suis, tu en es, nous en sommes. J'ai confiance en eux, par ce que  j'ai confiance en nous. Ensemble dans la rue, et par la grève, nous vaincrons ce gouvernement, nous le pouvons.

JMB

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