mercredi 29 février 2012

Démocraties éviscérées

Note de lecture
(complète)

Jean SALEM
« Elections, piège à cons?»
Que reste-t-il de la démocratie? (¹)
116 p. Flammarion - Coll. Antidote, 2012
8 €



La France est en pleine période électorale, c'est l'heure des brûlots qu'on ramasse à la pelle chez les libraires. Je veux dire qu'ils sont nombreux et que la plupart feront pschitttt. Seul à s'être détaché du lot depuis des mois et à avoir même été inexplicablement repris, un temps, par la fabrique du consentement, "Indignez-vous" de Stéphane Hessel fait figure d'exception expiatoire convenable pour fin de règne honteuse. Le minuscule opuscule n'a fait au fond qu'anticiper en termes polis sur la disparition attendue de cette énorme bourde française, cette imposture brutale dont Sarkozy est le nom.
Tellement socialo-compatible avec le recul que ça en devient presque suspect  : permettez ! (2). Depuis, quelques antidotes à l'opuscule crypto-Hollandais bien-pensant du bon Stéphane Hessel sont sortis, tel celui-ci très noir vous êtes prévenus, que je souhaitais vous présenter. Pour l'hygiène.

Tout le monde s'en fout ? place au cirque !

Dans l'agora post-moderne on y danse, on y danse, on joue en masse on tweete on poke on fait des anti-sèches et des bons mots, on poste des pĥotos des vidéos et on se rince l'oeil, en bref on se distrait tout en passant commande au livreur. Kévin sait très bien marquer la différence entre un livreur et un écrivain : un livreur n' est pas un type qui écrit des livres, mais un salarié à mobylette. Un écrivain est un type ennuyeux qui remplit les pages des manuels scolaires de petits caractères. Qui veut des pizzas ?

Pourquoi avoir retenu ce bouquin-ci plutôt qu'un autre ? Serait-ce sa jaquette violacée au look agit-prop gentiment rétro, évocation de mes jours heureux (?) dans un après-Mai déjà gris, et des tout petits volumes verts, rouges, jaunes, bleus, violets, noirs ou crème de la sulfureuse Petite Collection Maspéro ? Discrets, économiques, passant de main en main, ils occupèrent davantage les têtes de deux générations politisées que les maigres rayonnages de nos chambres d'étudiants.

On apprend que l'auteur de ce petit livre, possiblement marxiste horribilis, sévirait toujours en Sorbonne. Pas croyable ! Je croyais qu' « ils » avaient achevé de transformer le temple de feue la contestation estudiantine en Starbucks connecté...


L'auteur : Anime le séminaire "Marx au XXIème siècle" à Paris-I Sorbonne, avec deux autres collègues. Il est le fils d'Henri Alleg. CV complet ici .

Le genre : Brûlot politique sans prétention, truffé de chouettes citations.

La "thèse" qui sous-tend le bouquin est "vieille" au fond comme certains passages de l'Idéologie Allemande, actualisés par Guy Debord après quelques verres. Ce qui à mes yeux ajoute à son intérêt : La politique est un théâtre d'ombres,​ car les centres de décision sont ailleurs ; le vote sert avant tout à cautionner l'illusion de la participation, le vote ne sert à rien.

Chap. I - Le cirque électoral

L'auteur dresse un tableau mi-médusé, mi-désabusé de la vie politique sous le régime du suffrage universel : « médiocrité du personnel politique », « légendaire versatilité des foules » décérébrées par « l'infocratie dominante » …

Ce court chapitre introductif se termine par une liste impressionnante, quoique probablement non exhaustive, des « dynasties électives » qui se transmettent démocratiquement les postes de pouvoir et les prébendes entre membres d'une même famille sur tous les continents (pp. 31 à 40).

Chap. II - Le pouvoir confisqué

Quelques rappels à l'histoire de l' émergence difficile du suffrage universel, aussitôt né, aussitôt limité, et même, détourné.

Le consensus bipartite à l'anglo-saxonne « après lequel la bourgeoisie française court littéralement depuis trente ans » est l'un des moyens les plus efficaces de limiter toute possibilité de réforme.

L'auteur aurait pu rajouter l' « invention » récente de la gouvernance automatique, qui sera bientôt imposée par les traités Merkel-Sarkozy et l'inscription de la "règle d'or" budgétaire au sein des exécutifs nationaux. Les députés européens ayant toujours été cantonnés pour leur part au rôle de figurants généreusement rémunérés.

La France et les Etats-Unis sont présentés -classiquement- comme les deux pays qui ont accouché du suffrage universel dans la douleur. Ils passent pour en être les promoteurs... La France, où le droit de vote n'a été accordé aux femmes qu'en 1944. Les Etats-Unis où le droit de vote des Noirs n'existe réellement que depuis 1965, arraché de haute lutte par le Mouvement pour les Droits Civiques... Mais ces deux phares de la Démocratie sont rongés de l'intérieur par l'abstentionnisme qui s'étend. Un chancre que l'infotainment et les marchands de sondages à la solde de la pensée unique se chargent de maquiller. Si l'on compare la période 1968-70 à la période 2005-2007, la participation à baissé de 20% dans chacun de ces deux pays, loin devant les autres "grandes" démocraties.

Pourtant, le suffrage universel continue d' être vendu comme une panacée, pour peu que le rituel démocratique s'effectue dans des conditions et selon des formalités éventuellement validées par les observateurs impartiaux de l'ONU.
L' élection en bonne et due forme est présentée à la fois comme un indice nécessaire et suffisant de la démocratie aux yeux de l'opinion.

Or aujourd'hui, lorsqu' il arrive que l'expression des peuples consultés (quand ils le sont) ne satisfasse pas aux choix stratégiques de la classe dominante, leur voix est contournée et bafouée (Référendum sur le TCE en France, aux Pays-Bas et en Irlande... ou la non-reconnaissance du Hamas, arrivé en tête de justesse mais à la régulière aux élections générales en Palestine de janvier 2006...)


Tandis que le corps électoral s'accroît globalement, la participation ne cesse de diminuer dans l'ensemble des grands pays industrialisés, Etats-Unis en tête. Obama a été élu en 2008 par 30% du corps électoral, score considéré là-bas comme un véritable exploit.
Fin 2010 en Grèce, - où le vote est une obligation, ndlr -, l'abstention s'élevait à 45%. Lors des élections européennes de juin 2009 l'hyper-abstention touchait 57% des inscrits au total pour l'ensemble des 27 états membres, elle atteignait même 90% dans certains quartiers populaires de Slovaquie, record à battre...

Et l'auteur de se demander si par hypothèse, un phénomène aussi massif et général n'aurait pas été « prévu, planifié, ou tout du moins accompagné » ?


En guise de réponse, ou de début de réponse, il faudra se contenter d'une citation sybiline tirée d'un rapport de la Commission Trilatérale (3) datant de 1975 : « Le fonctionnement efficace d'un système démocratique recquiert en général un certain niveau d'apathie et de non-participation de la part de certains individus et groupes ».

De quels individus et groupes parlaient Messieurs Kissinger, Rockfeller and Co ?  A la lumière de l'actualité, celà ne laisse pas de nous questionner à nouveaux frais, près de quarante ans plus tard...


Chap. III - L' Election ininterrompue
L'auteur jette un éclairage sur deux techniques incontournables du bourrage des crânes : le contrôle de l'information, et le sondage à jet continu.

- L'homologie des codes utilisés par les professionnels de l'information, une information sous contrôle partout sur la planète, et singulièrement dans les grands réseaux de télévision, avec leur propension à reprendre les mêmes images en boucle, à accorder des temps d'antennes démesurés au fait divers, à la météo, au calvaire (sic) de 400 croisiéristes prisonniers d'un yacht tout confort voguant à la dérive sous un soleil radieux et sur une mer calme au large des Seychelles (pour ne prendre qu' un exemple tiré de l'actualité la plus "brûlante" ) procède de la répétition comme méthode, et doit toute son efficacité à sa dissimulation. (4)
Elle joue, comme le soulignait déjà S. Tchakhotine aux heures les plus sombres de notre Histoire, "un rôle tout-à-fait considérable dans les processus de manipulation, et ce dans la publicité commerciale, mais aussi dans la propagande politique ainsi que dans toute formation de réflexes conditionnés " (5).

- Le "faux consensus fabriqué par les sondeurs" (P. Champagne) qui participe éminemment d'une même forme sournoise de violence psychologique en réduisant la politique à un mercato, ou une affaire de casting. Inutile de s' éterniser sur ce point...

[Perso, je serait tenté d'identifier les techniques de cotation des sondeurs et les effets de manche verbeux des politologues aux principes modernes de l'action commerciale telle qu'on l'enseigne dans les écoles, et qui tend à donner au consommateur final l'illusion d'un choix... fusse par élimination]


Conclusion

L'auteur avoue sans détours n'avoir cessé de naviguer depuis trente ans entre "ce qui reste du PC", l' abstentionnisme, et à l'occasion "ce qu'il est convenu d'appeler l'extrême-gauche. Pas de consigne de vote, ni d'appel à déserter les urnes.
Propose-t-il seulement quelque chose ? Réponse :  " Rien, sauf la lutte, qui ces temps-ci ressemble de plus en plus à de la résistance. Ou pire : qui a tous les airs d'un pur et simple gain de temps, nous autorisant à (...) retarder la catastrophe imminente." 
Il se prononce tout de même en positif pour reconstruire un parti de lutte digne de ce nom, pour une limitation du cumul des mandats, et " caresse le doux rêve" d'un strict encadrement des rémunérations perçues par les politiques.

On lui laisse volontiers le mot de la fin  :

(...) " Un système au coeur duquel sont inscrites l'inégalité, la chiennerie, la violence, la guerre. (...) Un tel système il ne s'agit pas de l'humaniser. Car pour assurer la survie des plus riches, c'est la démocratie qu'il aura toujours tendance à réguler plus sévèrement -et non pas le capitalisme lui-même. Il faut l'abattre. (4) Après quoi je me rendrai aux urnes sans barguigner. Ne serait-ce que pour fêter la bonne nouvelle ! "


===


(¹) Ce sous-titre « Que reste-t-il de la démocratie ? » renvoie à un état antérieur indéfini, dans un temps lui-même indéfini. Il devrait être assez clair pour tout le monde qu'il n'y a jamais eu d' âge d'or de « la » démocratie nulle part, même pas dans la Grèce antique.


(2) " Les Journées de Nantes organisées par l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur se sont ouvertes, jeudi 19 janvier par un débat entre l'ancien résistant et diplomate Stéphane Hessel et le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande. L'auteur du best-seller « Indignez-vous » a appelé le candidat à être « plus radical » dans ses propositions pour fédérer « une quantité large de gens qui seront heureux que vous incarniez un vrai changement ».
Comparant le candidat à Charles de Gaulle ou encore Pierre Mendès France, Stéphane Hessel lui a ainsi apporté son soutien, l’invitant à se rapprocher des conceptions d'une « République parlementaire ». Utilisant la désormais célèbre phrase « Indignez-vous », François Hollande s'est, quant à lui, déclaré « indigné de voir que dans cette crise les marchés pèsent plus que la démocratie » ou que « l'intérêt de l'argent l'emporte sur l'intérêt des gens ».
(Les journaux.)


(3) " Créé en 1973 à l'initiative de David Rockfeller, Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski, ce cénacle d'hommes d'affaires et de hauts responsables politique visait à orienter la politique des Etats-Unis, de l' Europe et du Japon" .
(Salem, p. 71)


(4) Souligné par l'auteur.

(5) TCHAKHOTINE, Serge, " Le viol des foules par la propagande politique", 1939, ré-ed. Gallimard, ("TEL"), Paris, 1992.

Citations choisies : « Quand (Napoléon III) eut assassiné la République, il proclama le suffrage universel. Quand le comte de Bismark eut assûré la victoire des hobereaux prussiens, il proclama le suffrage universel. Dans les deux cas la proclamation, l'octroi du suffrage universel scella le triomphe du despotisme. Cela devrait ouvrir les yeux aux amoureux du suffrage universel »
Willhelm Liebknecht, (1826-1900) père de Karl, fondateur du Parti social-démocrate allemand.

« Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort; il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement : sitôt qu'ils sont élus il est esclave, il n'est rien. Dans les cours moments de sa liberté, l'usage qu'il en fait mérite bien qu'il la perde. »
Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat Social, III , 15.

dimanche 19 février 2012

Katia BOUCHOUEVA ne perdra pas son triple A !

Slameuse, poétesse, thésarde, la jeune artiste néo-Grenobloise Katia Bouchoueva a demandé la nationalité française en 2010. Depuis neuf ans, elle a choisi Grenoble pour y faire de brillantes études, et puis en fin de compte sa vie; et nous en sommes tous très honorés.

Tous, sauf le directeur de l'Unité Territoriale de l' Isère qui a rejeté sa demande d'autorisation provisoire de travail (Katia est effectivement en poste en CDI à la Maison de la Poésie Rhône-Alpes, elle a donc bel et bien changé de statut !)
En application des dispositions d'une circulaire absurde (1) appliquée par des gens aux ordres du sinistre Guéant, Katia est menacée d'expulsion du territoire.

Il n'est pas encore dit que son expulsion passera dans les faits. D' abord, un recours a été déposé. Mais surtout, les initiatives de soutien et de solidarité avec Katia, les témoignages d'amitié se multiplient. Bien au-delà de la scène grenobloise. Ensemble, nous, ses nombreux ami(e)s, sommes déterminés à aller jusqu'au bout pour arracher sa régularisation. Sachez Mossieur le Ministre que Grenoble l'accueillante, la-Résistante, la Capitale des Maquis (2) est fière de ses acquis. Non mais !!

Le 8 Mars à La Bobine notamment, (3) avec les très nombreux artistes et ami(e)s réuni(e)s autour de toi, on va te faire une belle fête, Boutchou !
===

(1) La circulaire "Guéant" du 31 mai 2011 a pour objectif de refuser d’accorder des autorisations de travail aux étudiants étrangers non ressortissants de l’Union européenne en vertu d’une politique électoraliste de “préférence nationale”.
 
(2) Titre décerné par Les réseaux de La France Libre sur les Antennes de la BBC pendant l'Occupation.
(3) Les bénéfices de cette soirée iront aux frais de justice de Katia

Toutes infos utiles sur le site de soutien à Katia Bouchoueva : katiaboutchou.fr

mercredi 15 février 2012

La résistance du peuple grec

Vendredi 17 février à 12 heures, rassemblement de solidarité avec la résistance du peuple grec devant le consulat de Grèce, 9 rue de la Liberté - Grenoble.


Dimanche le peuple grec a dit non à la soumission de la majorité de ses députés au diktat des marchés. Il dit non à un plan d'austérité imposé par le FMI et l'union européenne qui finirait de l'étrangler.
Il crie "résistance" en son nom mais aussi en celui de tous les peuples européens qui sont victimes du système financier.
Il lutte pour nous tous.
Nous appelons toutes les forces de gauche et plus largement tous  les progressistes à lui apporter leur solidarité.

jeudi 9 février 2012

Sarkozy et Hollande au dîner du CRIF le 8 février.


Souriez,vous êtes clônés
Pour ne pas être en reste sur le buzz du jour, nous lançons un concours de légendage de photos. Les cinq meilleures propositions publiées gagnent un abonnement à vie à ce blog et toute notre estime.

CRIF : Conseil représentatif des institutions juives de France. Officine sioniste.
L' invité d'honneur de la soirée était Sarkozy, arrivé en compagnie des parents de Gilat Shalit, soldat franco-israélien des forces d'occupation israéliennes détenu pendant cinq ans dans la bande de Gaza, et libéré en échange de 477 prisonniers palestiniens.

Pour rappel, Salah Hamouri, simple civil franco-israélien libéré en décembre dernier, a été détenu sans jugement pendant sept ans dans les géôles israéliennes, ou croupissent des dizaines de prisonniers politiques, dont Aziz Dweik, le président du Parlement palestinien lui-même, et 26 autres parlementaires. Pendant sa détention, 11.000 Pales­ti­niens dont 350 enfants ont été arrêtés par les forces d'occupation, sans compter les centaines de civils palestiniens massacrés par les bombes de Tsahal.

Dans une soirée mondaine, entre belles personnes, on n'évoque pas les sujets fâcheux. Pas plus dans les colonnes des journaux chiens de garde (Slate, JDD, Figaro, Obs, etc) qui étalent le non-événement le lendemain, avec les mêmes photos et dans les mêmes termes, au fond, à quelques tournures près.

Au fil d'un discours d'une demi-heure, Sarkozy à lâché quelques phrases favorables à la "reprise des négociations" (sic) dans le conflit israélo-palestinien, et plaidé avec énergie pour durcir les sanctions internationales contre... l'Iran.

De sources concordantes (Slate, JDD, Figaro, Obs, etc.) Hollande aurait repris deux fois des moules.

===
par la plateforme des ONG pour la Palestine, 7 février 2012.



Samedi 11 février 2012 à la Bourse du Travail de Saint-Denis (93)

samedi 4 février 2012

Plus belle la maladie ! (McDo)

"Jean-Pierre F... le célèbre animateur de TF1 a inauguré ce vendredi la Maison de parents Ronald McDonald, située tout à côté de l'Hôpital couple-enfant. Un lieu destiné à accueillir les familles d'enfants malades hospitalisés au CHU de Grenoble (parents et fratries)
Le Dauphiné Libéré - 04 février 2012


Ce n'est pas la présence désintéressée du célèbre clown animateur, ni la servilité publi-rédactionnelle du DL qui nous ont fait dresser l'oreille, mais l'arrogance tranquille du plan com' de ce géant mondial de la malbouffe.


Il semble loin, le temps où un équipier affublé d'un faux nez et d'une perruque animait les goûters d'anniversaire avec des ballons et des bonbons. Maintenant MacDo accompagne aussi parents et enfants dans l'épreuve, au pied du lit d'hôpital...

Un tour rapide -comme leur bouffe- sur la page de la Fondation Ronald McDonald (France), indique que celle-ci "agit pour le bien-être des enfants et de leur famille" (sic) et que les donateurs sont tous de la maison.

Regroupés autour de l'inévitable Vice-Présidente Communication et Développement Durable de McDonald's France, les généreux franchisés forment la majorité du comité exécutif de cette fondation; une grande famille dans laquelle s'activent également (pour faire plus vrai ?) un médecin, un chirugien pédiatrique et une psychologue...

Décevant : Ronald n'a pas encore réussi à débaucher un(e) vrai(e) nutritionniste (Bac +8 et DU de nutrition).

Bouffe Joyeuse

A portée de clic sur la même page, bien en vue
 " [Elle] porte bien son nom, notre [Bouffe Joyeuse]... ! [Elle] a tout pour rendre heureux. C’est un menu varié, avec des produits que les enfants adorent et, surtout, il est bien pensé : un plat, un accompagnement, un dessert et une boisson. Un vrai repas !"


Extrait de la FAQ (Questions/réponses précuites)
"Mac Donald's et les enfants" :

"Depuis quand McDonald’s fait manger des fruits et légumes aux enfants ?"

 

Réponse : Dans l’offre [Bouffe Joyeuse], et ce depuis 2005, on trouve plein d’astuces pour faire manger des fruits et légumes aux enfants. Votre enfant peut troquer ses frites ou ses [Pommes de terre de luxe] contre des [tomates miniatures]. Il peut également choisir un jus de fruits 100% pur jus en guise de boisson. Enfin, sur les 4 desserts proposés, 3 sont des desserts fruitiers : votre enfant a le choix entre la [...] (compote de fruits allégée en sucres) et deux sachets de fruits  [...] ou melon à croquer selon la saison. 

 

Le pire n'est jamais sûr, mais il est pour demain. Au fil des municipalités de l'ère Destot/Fioraso (affairistes Strauss-Kahniens), le poids des intérêts privés s'est accru considérablement dans les millieux universitaires. Aux Etats-Unis, le bourrage de crâne commence parfois dès l'école primaire. Au train où vont les choses, verra-t-on bientôt des hopitaux publics entiers livrés à l' appétit de l'ogre ? Au CHU de Grenoble il dispose désormais officiellement (¹) d'un coquet pied-à-terre devant l'entrée du site Nord...

===

Les noms de marques entre crochets ont été modifiés ou supprimés par nos soins.

 

(¹) "... seize chambres de deux à quatre lits aux normes BBC " précise le DL... " ce sont les équipes médicales qui ont la maîtrise des admissions - à 10 € la nuit - en fonction d'une série de critères liés à la pathologie de l'enfant, la durée d'hospitalisation, de l'éloignement et des ressources familiales ".



Liens:
Le fléau Mac Donald's, faits et chiffres édifiants
L'Hopital Couple-Enfant sur le site officiel du CHU

vendredi 3 février 2012

Verbatim : Extension du domaine de la véranda

Le pitch: Sarkozy a annoncé une nouvelle loi d'urbanisme le 29 janvier dernier. Si elle était adoptée, cette loi autoriserait une extension de 30% du bâti, indépendamment du coefficient d’occupation des sols (COS) qui fixe le nombre de mètres carrés constructibles en fonction de la taille des terrains

... Tout terrain, toute maison, tout immeuble verra ses possibilités de construction augmenter de 30%
N. Sarkozy - 29.01.12

Concrètement, les heureux proprios dont le COS autorisait jusqu’à présent la construction de 100 m² en dur toucheront 30% de bonus pour faire ce qu'ils veulent - étage, poulailler, dressing, volière, etc - soit 130 m² au total. L'objectif affiché par le gouvernement Fillon est de relancer l’offre de logements et de faire baisser les prix de l’immobilier. Or selon la profession elle même, cette loi a toutes les chances d'avoir des effets inverses sur les prix de l'immobilier, avec pour effets imédiates une contraction de l'offre, sans parler des besoins en logements sociaux, qui resteront insatisfaits.
Cette pénultième convulsion du sarkozysme en quenouille à inspiré un billet fendard au blogueur T.G Bertin, qui traite l'actualité avec des historiettes. On a tellement aimé qu'on vous présente celle-ci pour vous mettre en bouche... (conventions obligent). Allez-y direct et amusez-vous.




A l’heure de l’effondrement cataclysmique du capitalisme, de la mutation phénoménale de notre civilisation, du tsunami économique mondial sans précédent, n’importe quel président amateur, tendance petit bras, aurait proposé comme misérable réponse, une mezzanine socio démocrate, un double parquet flottant écolo-centriste, voire carrément une porte de garage en PVC néo-libérale.
Et c’est là que notre président à nous dans une vision historique, avec courage et détermination et non sans un certain panache, inventant le futur, les enfonce tous, montrant indiscutablement l’envergure du personnage : Son projet pour la France : la véranda...

Dernier article

Contre le business des réseaux sociaux privatifs et leurs nuisances

Quatre ans après la première édition de ce texte en avril 2013 (!) les réseaux sociaux privatifs ont tout bouffé (dans l'espace pub...