lundi 25 juin 2012

Le job bien payé le plus con au monde ?

" Conseil et gestionnaire de pages Facebook pour des marques "

Stéphane G. revendique sa spécialité professionnelle (cf. lien). Il prend ce métier très à coeur. Au point de faire du conseil gratuit à Zuckerberg et ses actionnaires, qui ne lui ont rien demandé. Son combat ? " Que les marques découvrent le pouvoir du Dislike " sur Facebook. Son combat c'est " assainir les relations entre les marques et les consommateurs ". On peut amener les marques au top de leur potentiel dans les cerveaux super-disponibles du plus grand réseau commercial du monde. Si ce n'est pas encore le cas, c'est largement la faute à ce bouton  "I Like", trop univoque, qui les empêcherait de corriger leur image. Non pas que son omniprésence le gêne le moins du monde, bien au contraire. L' idée géniale est donc de lui adjoindre un bouton négatif (Dislike).

En clair,  les gens doivent avoir le droit de dégommer tout ce qui leur déplaît. Grace à ce mécanisme simple, la vie en réseau serait tellement plus passionnante pour les centaines de millions d'accros, et les profits pour ses clients en sortiraient grandement améliorés.

Dans un manifeste indigné en 10 point, The Power Of Dislike, Stéphane G. explique avec le plus grand sérieux quelles perspectives grandioses s'ouvriraient, selon lui, pour les centaines de millions d'adeptes et naturellement pour les acteurs du marché qui le font croûter, si l'on adoptait un deuxième bouton qui soit l'antithèse du premier.

Triste tambouille en jargon B to B, jus de cerveau de marketeux malade bien qu'en totale adéquation avec le support publicitaire-miracle, puisqu'il confond étroitement la sphère des relations interpersonnelles avec les droits du consommateur, et les droits du consommateur avec un moyen d'encourager " l'accroissement de la valeur de la marque à terme "; le tout, au nom de" la promotion de la diversité des opinions". Mais non on invente rien on recopie.

Voici le préambule. Sa profondeur met l'eau à la bouche :
" Les principaux acteurs du Web, à coups de « Like » et de « +1 » enferment les relations dans un monde faux et superficiel où l’ « amour » et l’engagement perdent autant leur sens que leur valeur, au détriment de la valeur des marques à terme."
 
Quel est selon vous le boulot bien payé le plus con au monde ? Pour démarrer le concours on vous propose celui-là,  la barre est placée assez haut, qui dit mieux?

Lien :   A Propos de ce Blog , par. II : T'es même pas sur Facebook, pourquoi ?

vendredi 22 juin 2012

Verbatim : Nicole Aubert

Aujourd’hui, si vous êtes totalement invisible sur le net, c’est suspect.


Corrélat : "Notre époque a inversé le mythe de la caverne de Platon. Pour Platon, les ombres qui défilaient sur les murs représentaient les illusions. Pour nous, les apparences et les images sont désormais la seule réalité. Exister désormais, cela veut dire être visible, être vu. D’où ce besoin de multiplier les traces de nous même sur le Net " (ibid).

Source  :  Enquête : un enfer nommé Facebook.

L'auteur : Nicole Aubert est sociologue, professeur à ESCP Europe et membre du Laboratoire de changement social de l'université Paris 7. Elle préside le Comité de recherche sociologie clinique de l'AISLF et le CRISHYP (Centre de recherches sur l'individu et la société hypermodernes) à ESCP Europe. Elle a co-dirigé l’ouvrage collectif Les tyrannies de la visibilité (cf ci-dessous) aux Editions Eres, 2011.

Sociologie clinique ?
Le boulot du sociologue, pour rappel, est d'étudier les pratiques sociales et l'évolution des normes sociales en s'attachant aux faits. La sociologie clinique n'oublie pas que l'humain se construit grace à ses attachements affectifs. Elle tente donc de faire la part des déterminismes sociaux et des déterminismes psychiques (imaginaires, pulsionnels,symboliques), dans les conduites des individus ou des groupes.


A propos de l'ouvrage "Les tyrannies de la visibilité" :
La visibilité est un terme qui revient aujourd'hui de façon récurrente dans le débat public. Nous vivons une injonction permanente à rendre visible ‒ à travers les médias, les réseaux sociaux, les blogs, Internet... ‒ ce que nous sommes et ce que nous faisons, sous peine d'être voués à une inexistence sociale et psychique. Pourquoi et comment l'exigence de visibilité a-t-elle pris une telle ampleur aujourd'hui ? Quelles en sont les manifestations et les conséquences à différents niveaux, celui de la société dans son ensemble, celui du travail, de la vie politique, de la façon de communiquer, celui du rapport à soi et à l'autre ? L'invisible est-il devenu inutile ? En acceptant d'être réduits à ce que nous offrons au regard, à nos seules apparences, ne renonçons-nous pas à notre intériorité la plus profonde, cette intimité de soi qu'on appelait le for intérieur ? Cet ouvrage s'attache à répondre à ces questions en montrant comment le refus de se soumettre à cet impératif de transparence révèle le désir, la volonté, le besoin de préserver quelque chose d'un espace d'expérience intérieure, fondement de l'ultime liberté de l'individu.
(Présentation tirée du Blog du Réseau "Sociologie Clinique" de l'Association Française de Sociologie)

Référence : Platon, La République, livre VII, texte intégral   

dimanche 17 juin 2012

Votez SYRIZA

Aujourd'hui l'Europe est à l'heure grecque :-)
...au diable l'UMPS !


Γεια σας συμπολίτες ελληνική

[EDIT Lundi 18 juin]

Nouvelle Democratie (la droite, 29,68 % des voix) a devancé Syriza (26,89 %), qui continue de progresser fortement. En Grèce la formation arrivée en tête remporte une prime en siège (+50 députés attribués d'office!) mais c'est encore insuffisant pour former une majorité. Selon toutes probabilités, les "socialistes" du Pasok arrivés en troisième position avec 12,3% se retrouveront donc tôt ou tard dans une coalition de gouvernement avec la droite, comme le souhaitent Hollande-Merkel, le FMI, la BCE... et leurs petits camarades français. L'un des porte-parole du P"S" David Assouline  l'a exprimé sans détours dimanche soir : "... Une coalition de gauche n’est pas une solution quand il y a un tel désastre national ".

Le changement c'est... terminé !

lundi 11 juin 2012

De l'air !

Nouveau record d'abstention, débat politique public exangue, veulerie des écologistes, chiennerie démagogique du F-Haine, cirque médiatique, triomphe du bipartisme = progression du F-Haine, une droite tradi pas vraiment défaite en embuscade, de plus en plus ouverte qui plus est à ses nouveaux amis fafs, élimination de la gauche rouge, les socialistes ont tout raflé, n'en jetez plus :  Vu de gauche une belle cata prend forme. Fuite en avant, droit dans le mur de l' Europe de Merkel. L'oligarchie, les banques ne lâcheront RIEN :( Les socialistes plus-rien s'y casseront le nez, et le peuple bien sûr devra payer les pots cassés.
Allez... on va s'oxygèner un peu outre-Rhin, réfléchir ... Au plaisir de vous revoir ici dans quelques jours...


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Contre le business des réseaux sociaux privatifs et leurs nuisances

Quatre ans après la première édition de ce texte en avril 2013 (!) les réseaux sociaux privatifs ont tout bouffé (dans l'espace pub...